J'ai créé ce blog pour entrer en contact avec tous ceux qui s'intéressent à l'artisanat textile africain, aux vêtements traditionnels, à la couture en général, à la mode contemporaine et universelle, au partage des cultures. Pour plus de renseignements, Vous pouvez me joindre dans : "Qui êtes-vous ? Affichez mon profil complet puis e-mail".

lundi 16 novembre 2009

Bonjour et bienvenue à mes visiteurs


Ceci est mon premier message. Vous avez sans doute déjà pu voir dans "afficher mon profil complet" qui je suis et ce que je fais. Mais je voudrais vous en dire un tout petit peu plus. J'ai 32 ans, je suis né à Bobo-Dioulasso où je vis avec ma famille et où j'ai installé, ma première boutique de mode.
Mon père était taxi, âgé maintenant il est retourné dans son village. Ma mère s'occupait de sa nombreuse famille et vit toujours à Bobo.
Je suis le 3ème d'une fratrie de 9 enfants. Quand mes parents ont eu des difficultés parce que mon père devenait déficient visuel et ne pouvait plus conduire, j'ai été confié à des oncles. L'école était finie pour moi, je l'ai regretté et cela me manque encore aujourd'hui. J'ai été placé en apprentissage chez un couturier. Je n'ai pas choisi. En Afrique lorsque les parents ne peuvent pas assurer l'éducation des enfants, ces derniers sont mis en apprentissage chez une personne qui veut bien les prendre, au moins l'enfant est nourri à midi et ne vagabonde pas.
Déjà formé à mon métier, je suis rentré dans ma famille à Bobo et j'ai pu travailler dans un grand atelier de couture où j'ai appris encore plus, où j'ai trouvé de l'intérêt à mon travail et découvert que la clientèle m'appréciait.

J'avais 22 ans quand mon patron est mort, personne n'a repris l'activité de couture. A l'époque je n'en étais pas capable et je manquais de moyens. J'ai cousu chez moi au fond de ma cour. C'était pas facile et cela a duré plus d'une année. En Afrique on peut dire que la couture, au jour le jour, est un travail saisonnier. qui dépend beaucoup de l'activité et des moyens des clients, des fêtes religieuses, des manifestations....et même du climat. Les rentrées d'argent ne sont pas régulières et on gagne bien souvent à peine de quoi survivre.
Dans mes périodes creuses j'ai entrepris de construire mon atelier dans un endroit où je pouvais être plus vu. Ma clientèle s'est agrandie "doucement" en dioula on dit "doni doni".
En 2000, j'ai rencontré des personnes qui ont aimé mon travail et m'ont fait connaître. En 2003, j'ai été invité dans un festival de cultures africaines en France. Les années suivantes j'ai participé à des expositions en France et à des rencontres africaines. Petit à petit, j'ai découvert "le succès" et "l'attrait des textiles africains" auprès des européens.

2 commentaires:

Isabel a dit…

Bonjour,
Merci d'avoir créé ce blog qui nous permet de découvrir votre travail. J'ai eu un grand plaisir cet été de vous rencontrer dans l'atelier que vous avez eu au sud de la Francelors de mes grandes vacances. Je conserve le petit sac acheté un après-midi bien chaud.
Je pense de temps en temps à votre travail et à votre fort quotidien.
Merci de partager avec nous votre créativité.

SBA a dit…

Bonjour Isabel, beaucoup de plaisir à lire votre msg. Une très belle année pour vous et ceux qui vous sont chers.
SBA