J'ai créé ce blog pour entrer en contact avec tous ceux qui s'intéressent à l'artisanat textile africain, aux vêtements traditionnels, à la couture en général, à la mode contemporaine et universelle, au partage des cultures. Pour plus de renseignements, Vous pouvez me joindre dans : "Qui êtes-vous ? Affichez mon profil complet puis e-mail".

mardi 29 décembre 2009

2010 MEILLEURS VOEUX A TOUS

Figurine réalisée et photographiée par Félicité Akakpo. Pour mieux apprécier, affichez en plein écran.
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dimanche 20 décembre 2009

Les vêtements traditionnels ....

Le pagne est une pièce d’étoffe d’environ 1,80 m de long, dont la largeur peut varier selon qu’il s’agisse d’un pagne tissé ou d’une cotonnade imprimée. C’est l’élément de base du vestiaire féminin et se porte de différentes façons, il s’enroule autour de la taille ou s’attache au-dessus de la poitrine. Il est aussi un des trois éléments de la grande tenue traditionnelle : boubou court ou long, pagne, foulard. Dans la vie quotidienne il tient l’enfant au dos de sa mère. Aujourd’hui encore le pagne, tissé ou non, occupe une place importante et significative. Ainsi, les cérémonies comme le mariage, sont prétextes à afficher sa parenté, son appartenance à un groupe. Un même tissu pagne est proposé à chacun des membres qui fera coudre le modèle de son choix chez son couturier. Le pagne est également utilisé comme cadeau. Ainsi, recevoir de nombreux pagnes à l’occasion d’une naissance est gage de prospérité pour l’enfant ; il est impossible de laisser partir un mort sans le recouvrir de pagnes, certains tissés expressément pour les funérailles.
Le boubou est connu dans toute l’Afrique, c’est le nom donné à tout vêtement ou tunique qu’on enfile par la tête. L’Islam a pénétré le Sahel imposant ce vêtement aux nomades nouvellement convertis. Le boubou est un vêtement masculin, mais dans l’Afrique Occidentale, à l’exception du Nigeria, les femmes le portent aussi. Pour les hommes un grand boubou complet se compose d’un pantalon, d’une chemise et du boubou proprement dit qui se porte par-dessus les autres vêtements. Il faudra pour confectionner l’ensemble entre 9 et 12 m de tissu - cotonnade, wax ou basin.
Sous leur grand boubou les femmes portent un pagne, dont la teinte tranche le plus souvent avec celle du boubou, un foulard de tête et parfois un chemisier dans le même textile que le boubou. La réalisation du tout nécessite entre 6 et 9 m de basin ou bien 3 à 4 pagnes. Le boubou est habituellement cousu dans une étoffe de coton qui peut aller de la simple cotonnade industrielle unie ou imprimée à un très beau basin teinté artisanalement.
Cette tenue qui se caractérise autant par sa simplicité que par son élégance n’est pas un vêtement classique ni quotidien. Ce qui fait le boubou, c’est le tissu et la broderie. Selon ces deux critères, on parlera de boubou riche ou de simple boubou. La qualité de l’étoffe et le soin apporté à la réalisation, de la couture et aux broderies, sont essentiels.
Il en existe de très nombreux modèles qui seront bien différents quant à leurs dimensions, leur coupe, la forme de l’encolure et de la poche et notamment des motifs brodés. Ces détails peuvent afficher la position sociale et l’appartenance à la religion musulmane.
Les broderies réalisées autour de l’encolure et de la poche ont une tradition très ancienne. Elles servaient autrefois à renforcer la solidité de l’étoffe dans ces parties soumises à l’usure. Aujourd’hui l’importance et la profusion de broderies mettent en valeur celui qui porte le boubou et lui assurent protection au même titre qu’une amulette dont les motifs magiques sont souvent dessinés sur l’étoffe dans l’espoir superstitieux d’éloigner toutes influence néfastes. Ainsi les motifs brodés sur les boubous ne sont pas, comme le pensent la plupart d’entre nous, qu’une suite de dessins géométriques esthétiquement arrangés, les spécialistes y reconnaissent un langage étroitement lié à l’Islam. Pourtant nombreuses sont les personnes qui même en Afrique ignorent la signification des broderies, lesquelles sont d’ailleurs aujourd’hui plutôt influencées par la mode au même titre que la forme des encolures, l’ampleur des modèles. La broderie est un travail exécuté par les hommes. Avant que la machine ne s’installe dans les années 1960, les hommes brodaient à la main. Ces brodeurs étaient souvent issus de familles plutôt aisées ; les techniques de broderies étaient enseignées à l’école coranique. C’est un art fastidieux et difficile qui demande beaucoup d’attention et de dextérité. Le tissu à broder doit être maintenu bien tendu dans un cerceau pour éviter que le tissu ne fronce. Le brodeur dispose de fils de calibres et de qualités différentes, coton, synthétique, soie, et d’une large palette de couleurs. Le blanc et le beige sont les couleurs les plus demandées, le fil brillant est plus fréquemment utilisé pour les tissus des femmes. Les cérémonies de la vie privée et les fêtes telles celles de Ramadan, Tabaski, Noël et de fin d’année sont autant d’occasions incontournables de se montrer dans de nouveaux et beaux habits.
Alors vite et même si c'est dimanche je vais me remettre au travail !